Grigori Yurdine est un jeune étudiant russe, très doué en sciences. Repéré par son prestigieux professeur, celui-ci l’embauche dans son usine de transformation de métaux. Nous sommes dans la ville industrielle de Perm sous l’ère de Boris Eltsine.
Cela signifie que la Russie, dans ces premières années post-soviétiques, a sombré dans l’anarchie car l’ultra-libéralisme a brutalement succédé à l’économie communiste. Le peuple russe est dans la tourmente. Il souffre et s’appauvrit tandis que certains tentent de faire fortune. Tous les coups sont permis et quel meilleur levier qu’une usine dont la mission est d’acheter massivement des matières premières ?
Grigori, en joueur d’échecs accompli, va vite comprendre qu’il peut s’inviter dans une partie très enrichissante.
Ecrit sous pseudonyme, mais à l’évidence par un écrivain français, ce roman nous emmène dans le monde des oligarques russes. La première partie est consacrée à l’ascension de Grigori, la seconde nous replonge dans la tourmente financière de 2008 appelée crise des subprimes, la dernière conclut un destin hors du commun mais si représentatif. La brutalité de la finance anglo-saxonne n’a rien à envier à celle des oligarques.
Moins brillant que Le mage du Kremlin, Oligarque est un roman policier moderne, sur fond géopolitique, qui se lit rapidement et agréablement. Une bonne détente, instructive et, quoiqu’un peu trop politiquement correct, assez conforme à ce qui vit naître le monde des oligarques.
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