En ce mois de juillet anglais, il fait un temps épouvantable, « un temps idéal pour éprouver la patience humaine. » Les quatre enfants Durrell s’ennuient et réclament à leur mère du soleil pour ne pas dépérir. Sans même s’en rendre compte elle accepte l’idée de partir, de vendre la maison et de s’embarquer pour l’île grecque de Corfou.
Périple peu banal mais qui correspond bien à l’état d’esprit de cette famille fantasque. Larry veut devenir écrivain (il le deviendra) et emporte une immense cargaison de livres, Leslie ses armes de chasse , Margo des vêtements « diaphanes » et Gerald, le petit narrateur, des livres d’histoire naturelle.
La mère, Mère pour les enfants, tente avec affection de mettre un peu d’ordre et a heureusement un caractère suffisamment distrait pour supporter cette étrange anarchie et « la constante menace d’une mutinerie. »
La tribu s’installe dans ces beaux paysages grecs. Pour Gerald commence une vie d’heureuse errance. Il arpente les collines toute la journée avec son chien, observant la nature et surtout les animaux. Insectes, oiseaux, batraciens, rien ne lui échappe : il observe, expérimente, et rapporte à la maison des spécimens de toutes sortes, non sans provoquer de grands drames familiaux. Il croise les habitants des lieux, étonnés mais bienveillants. Les mois, les années passent, Gerald fait des rencontres improbables : paysans, précepteurs plus ou moins compétents, entomologistes et Spiro, un chauffeur de taxi affectueux et tyrannique, qui veille sur la famille.
Gerald Durrell a un talent de conteur hors pair et l’on suit avec délice cette aventure familiale si originale et si drôle, à l’humour « aussi étincelant que caustique ». Le succès fut d’ailleurs immédiat en Angleterre ainsi qu’en France où le livre parut sous le titre de Féérie dans l’île en 1957.
Ma famille et autres animaux est constamment réédité et c’est heureux car c’est un vrai bonheur de littérature.
Vous pouvez acheter ce livre sur le site Livres en famille :
Ce livre est d’abord paru en français sous le titre « Fééries dans l’île » que j’ai lu et relu des dizaines de fois. Quand toute la trilogie est sortie il y a quelques années, je l’ai achetée et j’ai retrouvé avec délice toute la famille Durrell. Un vrai bonheur. J’en profite pour vous dire que j’ai bcp aimé « Rhapsodie italienne ».
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Merci de ce commentaire.
Je suis heureux que vous ayez aimé Rhapsodie italienne qui est en effet un superbe roman.
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Merci Antoine pour cette trilogie si charmante qui m’a fait passer l’été avec la folle famille Durell . Un régal !
Monique
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