A Téhéran, en 1953, d’importants évènements politiques se passent. Mossadegh, le premier ministre, veut rendre le pétrole aux Iraniens et le nationalise au grand dam des Anglais et des Américains. L’effervescence est grande : les communistes, les nationalistes de Mossadegh et les partisans du Shah s’affrontent.
Dans une délicieuse petite librairie, Roya, entre deux cours, feuillette romans et poèmes sous l’œil bienveillant du libraire, Monsieur Fakhri. Elle y rencontre Bahman, jeune activiste de Mossadegh, qui lui fait la cour entre deux actions politiques.
L’amour naît mais l’agitation augmente et les dangers qui vont avec. La librairie ne fait pas que vendre des livres et elle est vite sous surveillance. Les deux jeunes gens veulent se marier malgré les temps troublés et les oppositions familiales. Les obstacles sont grands et la roue de l’histoire tourne.
C’est le premier roman de Marjan Kamali, iranienne exilée aux Etats-Unis et, après Aria de Nazanine Hozar, le deuxième roman iranien moderne chroniqué sur ce blogue. S’il n’a pas la force et l’ampleur d’Aria, La librairie de Téhéran se lit avec facilité. L’histoire d’amour recèle quelques côtés fleurs-bleues, mais c’est un bon roman qui a fort bien su restituer un contexte géopolitique qui fut un tournant dans l’histoire tragique de l’Iran au XXème siècle.
Traduit en 2021, il connut le succès et il est heureux de voir cette littérature d’exil iranienne prendre de l’ampleur.
Vous pouvez acheter ce livre sur le site Livres en famille :
vous nous donnez en vie de le lire ainsi qu’Aria! Dans le même esprit je signale « le voile de Thééran » , roman passionnant (assez autobiographique, je crois) , qui nous plonge dans l’histoire compliquée et tragique de l’Iran à partir des années 70 à travers la vie d’une femme
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