La ferme de Jones est mal tenue. Alcoolique, sans cœur avec ses bêtes, il suscite leur haine. Justement, Sage l’ancien, vieux cochon d’élite, a été visité par un rêve. Il convoque tous les animaux de la ferme et leur propose de prendre le pouvoir car « Tout le produit de notre travail est volé par les humains ». Cette tyrannie doit cesser.
Le coup d’Etat réussit, Jones s’enfuit et tous se mettent au travail pour gérer la ferme. Chevaux, moutons, chiens, poules et autres s’activent sous la direction conjointe de Napoléon et Boule de neige les deux cochons qui succèdent à Sage l’ancien, mort avec la satisfaction du devoir accompli.
La démocratie règne. Mais cette autorité bicéphale n’est guère naturelle et le conflit monte entre les deux chefs.
Ecrit quatre ans avant 1984, La Ferme des Animaux en est l’annonciateur sous forme parodique et humoristique. La montée du totalitarisme dans la ferme comporte d’excellents moments et le démontage des mécanismes de la tyrannie est parfois irrésistible. Complots imaginaires, dissidents, procès politiques, aveux spontanés, tout y est et cela ne manque pas de sel.
C’est surtout le régime soviétique qui est dans le viseur. Orwell, très marqué par la guerre d’Espagne, y a vu ses amis anarchistes du POUM exterminés par les communistes qu’il exècre désormais.
Une répétition avant 1984, le chef d’œuvre, mais qui vaut le détour et se lit avec beaucoup d’agrément.
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