Dans une chambre, à Hong-Kong, un couple voit la poignée de la porte tourner tout doucement. L’affolement est total. Il y a de quoi : car si Kitty Lane est chez elle, ce n’est pas le cas de Peter Townsend. La personne qui veut entrer, mais n’insiste pas, ne peut être que le mari venu, en plein après-midi, vérifier un soupçon.
Pourtant la maison est vide. Kitty espère échapper au pire mais elle est vite fixée. Walter ne lui parle plus, puis lui propose un étrange marché : soit ils divorcent et Kitty épouse son amant soit ils partent au centre de la Chine où une épidémie de choléra sévit. Walter est bactériologue et sera utile.
Abandonnée par son amant, Kitty doit suivre son mari, qu’elle n’aime guère. Pour elle, Walter veut la tuer et se suicider par la même occasion.
Ce petit roman commence comme un vaudeville et se transforme en tragédie. Cette anglaise coquette se voit plongée dans l’horreur du choléra au milieu d’une population pauvre qui la dégoûte au cœur d’un pays inconnu. C’est la meilleure partie du livre. L’issue est indécise : elle voudrait se faire pardonner mais elle n’est pas amoureuse et cela se voit bien sûr.
Walter se dévoue sans compter provoquant l’admiration des religieuses françaises présentes qui ont transformé leur couvent en hôpital. Kitty va se rapprocher d’elles et découvrir un monde inconnu.
Somerset Maugham, dandy élégant, comme l’est d’ailleurs son style, a écrit un joli roman qui explique le grand succès qu’eut cet écrivain de l’entre-deux guerres.
Un bon moment de lecture relevé par l’image lumineuse de ces religieuses du bout du monde.
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un film magnifique en a été tiré: « le voile des illusions »
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Je ne le connais pas
Merci beaucoup
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