Stalingrad - Livre entier

Après Moscou, Plievier nous emmène à Stalingrad. Une autre défaite allemande, mais beaucoup plus grave : celle qui marque le tournant de la guerre. Moscou n’était qu’un recul après de grandes victoires. L’armée restait conquérante, le moral était élevé malgré un premier hiver russe terrible.

Le second hiver sera pire encore et cette fois ce n’est plus un recul mais un encerclement suivi de l’anéantissement de la VIè armée allemande.

L’auteur choisit de commencer son récit le 18 novembre 1942, date à laquelle la situation militaire est déjà très délicate, même si l’encerclement n’a pas encore eu lieu. Le soldat Gnötke, longuement vu devant Moscou, est devenu fossoyeur dans un bataillon disciplinaire, ce qui, très vite, n’aura plus aucune importance. Il est avec son ami Gimpf sur qui il veillera jusqu’au bout. Ce dévouement fascinera le colonel Vilshoffen, un des héros de la bataille de Moscou, qui comprend qu’à travers sa charité héroïque, Gnötke s’accroche à quelque chose afin de ne pas sombrer, comme beaucoup.

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Vilshoffen commande toujours ses chars : « Il sauta par-dessus le Mious, par-dessus le Don laissant derrière lui des villages en flamme et des champs défoncés et, après avoir balayé la steppe des Kalmouks, pénétra dans les faubourgs de Stalingrad. Il évoquait la ruée d’une fureur mécanisée, montée sur des chenilles de fer. »

Mais, jour après jour, les chars sont détruits jusqu’au dernier. Il essaye de convaincre les généraux de cesser ce siège et de percer vers l’ouest. En vain. On attend les chars de Manstein, qui ne viendront pas. Et puis les ordres du Führer sont formels : la victoire ou la mort.

Comme dans Moscou, Plievier excelle dans les portraits psychologiques des personnages, officiers, soldats, aumoniers distribuant la communion aux mourants jusqu’à la pénurie d’hosties. Mais contrairement à Moscou, il ne se situe que dans le camp allemand. Le Russe restera anonyme jusqu’au bout, ce que l’on regrette un peu.

Stalingrad originale

L’apocalyptique descente aux enfers de 300 000 hommes est magnifiquement décrite. Le talent de Plievier ne fait aucun doute mais, cette fois, il veut trop expliquer voire démontrer et la fin du livre s’étire quelque peu en longueur.

Cela reste toutefois un très beau récit. Le lecteur curieux pourra comparer avec un autre grand livre allemand sur Stalingrad : Eclairs lointains déjà recensé.

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Theodor Plievier — Wikipédia