Ceux qui pensent que Balzac n’a écrit que de gros romans ennuyeux pourront essayer de se réconcilier avec un de nos plus grands écrivains en lisant cette petite nouvelle, Adieu.
Certes ce n’est pas gai, comme souvent dans son oeuvre, mais quelle force, quel style et quel sens du récit.
Le colonel de Sucy chasse en forêt par une belle journée de l’été 1819. Il tombe par hasard sur une grande demeure délabrée où se promène une jolie femme. On comprend vite qu’elle est folle et, en la reconnaissant, notre bel officier tombe évanoui de saisissement. C’est l’amour de sa vie, la comtesse de Vandières.
Ils ont été séparés pendant la retraite de Russie et le colonel ne savait pas ce qu’elle était devenue.
Cette nouvelle est surtout l’occasion pour Balzac de nous peindre magistralement le passage de la Bérézina. Il aurait voulu, dans son oeuvre si ambitieuse et si belle, développer davantage les « Scènes de la vie militaire ». Il ne le fit que peu, pour notre grand regret, et nous devons nous contenter de quelques passages foudroyants comme cette scène inoubliable de la retraite de Russie.
Lisez Adieu, ce n’est pas le livre le plus achevé de Balzac, mais sa puissance vous séduira.
J’avoue humblement que je suis « presque »réconciliée avec Balzac !
Belle et terrible histoire ! merci Antoine.
PS : j’ai lu tout de suite après « La paix du ménage » : amusant mais il doit y avoir mieux dans l’oeuvre immense de Balzac …
J’aimeJ’aime
Merci pour cette « entrée » méconnue dans l’oeuvre balzacienne… Inoubliable Beresina !
J’aimeJ’aime
Un peu déçu. certes le passage de la Bérézina est excellent, mais l’histoire est un peu invraisemblable, surtout la fin. Et puis c’est très court.
J’aimeJ’aime