capitaine-conanOn ne lit plus Roger Vercel et c’est bien dommage. Capitaine Conan est un de ses meilleurs romans et obtint un des rares Prix Goncourt de grande qualité.

Nous sommes dans les Balkans en novembre 1918. Le corps franc du capitaine Conan, après s’être couvert de gloire, s’ennuie dans l’inaction après l’armistice. Les héros deviennent délinquants mais ils sont couverts par leur chef, lui-même en butte à la hiérarchie militaire qui le déteste et il le lui rend bien.

Mais les crimes succèdent aux rapines et il faut sévir. Les conseils de guerre se réunissent présidés par un officier, ami de Conan. L’affrontement est âpre et les dialogues superbes entre le guerrier inapte à la discipline et l’officier de tradition.

Le sujet du baroudeur incompris a souvent été traité dans la littérature guerrière mais rarement avec autant de justesse et sans manichéisme.

Un beau roman.

 

Pas de réédition poche récente mais se trouve très facilement d’occasion sur Amazon ou autres.