Tristan Talberg, célèbre écrivain, vient d’obtenir le Prix Nobel de littérature. Accablé à l’idée de redevenir une bête médiatique, il disparaît.

Il faut dire que Tristan s’est retiré du monde depuis la mort de sa femme dont il ne se remet pas. Il vit dans un appartement sans âme où aucun souvenir ne lui rappelle l’être aimé, et n’écrit plus depuis des années.

Après avoir jeté son téléphone dans la Seine, il prend un train et se réfugie chez de fidèles amis, les derniers sans doute. Mais la presse s’émeut, la police enquête : on parle d’enlèvement. Sa photo s’étale partout, il faut fuir. A pied cette fois.

C’est un bel automne et il aime marcher : « Renouer avec sa passion de la randonnée pédestre lui semblait soudain une bénédiction. Il était d’accord avec Giono pour penser que la marche était une affaire de style. »

Tristan traverse le pays de la bête du Gévaudan, sur laquelle il s’était documenté pour un roman. Puis il descend vers Conques, un peu par hasard, puis plus loin encore.

Ce petit livre est une réussite. Sans être larmoyant, il transmet une émotion pure. Le style en est remarquable, dépouillé et ciselé. Le soir, Tristan écrit à sa femme pour lui raconter ses marches et ses rencontres. Cette alternance de récit, de dialogues et de lettres est parfaitement cadencée.

Un très joli roman.

Vous pouvez acheter ce livre sur le site Livres en famille :

https://www.livresenfamille.fr/romans-francais-et-etrangers/11887-patrick-tudoret-l-homme-qui-fuyait-le-nobel-jusqu-a-compostelle-roman.html?aff=MTI6MTQ=