Un jour de printemps 1883, Sherlock Holmes reçoit, en compagnie du Dr Watson, une visiteuse. Elle s’appelle Hélène Stoner et est littéralement terrorisée.
Depuis la mort de leur mère, elle et sa sœur Julie vivent recluses dans le château de leur beau-père, le terrible docteur Roylott, revenu des Indes avec un baboin et un guépard.
Un soir, Julie interroge Hélène : « Tu n’as jamais entendu quelqu’un siffler quand il fait nuit noire ? » Hélène n’a rien entendu de tel, et Julie ajoute : « Ces dernières nuits j’ai entendu, toujours vers les trois heures du matin, et distinctement, un sifflement étouffé. »
Dans la nuit, un hurlement affreux réveille Hélène qui voit sa sœur sortir de sa chambre et crier : « Oh mon Dieu ! Hélène ! Le ruban ! Le ruban moucheté ! » La malheureuse meurt peu après.
Sherlock Holmes écoute avec attention le récit d’Hélène qui ajoute : « Deux années s’écoulèrent ensuite…Imaginez mon épouvante quand, la nuit dernière, j’entendis le sifflement étouffé qui avait précédé la mort de Julie. »
Après avoir rendu hommage à Maurice Leblanc avec l’admirable Aiguille creuse, il était juste de saluer le talent de son meilleur ennemi, Conan Doyle. L’un créa Arsène Lupin, l’autre Sherlock Holmes, deux personnages immortels qui traversent les générations.
Le choix du Ruban moucheté est bien sûr discutable au sein des 56 nouvelles écrites par Conan Doyle et mettant en scène Sherlock Holmes. Mais celle-là nous semble particulièrement réussie avec une tension croissante et un dénouement tout à fait inattendu.
Du beau travail.
Les Livres d'Antoine 