Margaret Hale vit une existence paisible avec son père, modeste pasteur d’une petite paroisse, et sa mère, coupable aux yeux de la famille de mésalliance. Le frère, Frederik, a dû s’exiler et Margaret n’ose interroger ses parents sur le drame qui a provoqué cet éloignement.
En dépit de ce chagrin, la jeune fille est heureuse dans son petit village du sud de l’Angleterre. Elle doit pourtant le quitter car son père doute, non de sa foi, mais de son dévouement à l’église anglicane. Scrupuleux, il estime qu’il n’est plus digne d’exercer sa charge et choisit de démissionner. Il a trouvé une place dans le nord du pays, à Milton, ville industrielle en pleine expansion.
La vie à Milton est rude dans la fumée des usines et au milieu d’une population ouvrière, si différente des paysans du sud. Margaret est consternée par la misère ambiante et en veut à ces patrons si insensibles. C’est pourtant l’un d’eux, John Thornton qui sera séduit par la grâce et l’allure princière de cette jeune fille.
Nord et Sud n’est donc pas un livre sur la guerre de Sécession mais sur l’opposition entre le nord industriel et le sud rural. Nous sommes au cœur de la révolution industrielle qui permettra à l’Angleterre de rester la première puissance mondiale tout au long du XIXe siècle.
Elizabeth Gaskell, comme George Eliot avec qui elle fut très liée, fait partie de ces excellents écrivains de l’ère victorienne qui connurent le succès, sombrèrent dans l’oubli et sont redécouverts avec bonheur.
Le style est très pur, les analyses psychologiques brillantes, ponctuées de beaux dialogues. Contrairement à ce qu’ont écrit certains critiques du siècle dernier, il n’y a rien de mièvre ni de marxiste dans ce livre qui est, tout simplement, un excellent roman pouvant être lu par tous.
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Les Livres d'Antoine 
Il faut absolument que je lise Elizabeth Gaskell ! ce roman là pourrait bien me plaire 🙂
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Sans être un coup de coeur, ce livre m’avait bien plu en raison notamment de la façon dont Elizabeth Gaskell décrivait les états d’âme de ses personnages.
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Un roman magnifique, une héroîne à la Hardy; lire aussi Anna of The Five Towns d’Arnold Bennett.
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