
Le deuxième volume de La Dynastie des Forsyte met toujours en scène les deuxième et troisième générations de la famille, mais la quatrième vient y tenir sa place.
La seconde génération est maintenant octogénaire. Certains ont disparu et James fait dorénavant office de patriarche. Son pessimisme et ses angoisses (« On ne me dit jamais rien ») ne parviennent pas à cacher son affection pour son fils Soames dont les difficultés conjugales avec la ravissante Irène l’inquiètent. Il aimerait tant un petit-fils pour que sa fortune reste chez les Forsyte. Soames aime passionnément Irène et sa réussite professionnelle ne le console guère de son échec conjugal. Une jeune et jolie française retient alors son attention.
Jolyon le jeune, fils du vieux Jolyon, est devenu veuf. Il a choisi d’être peintre et le succès commence à lui sourire.

Lui non plus, ne sera pas insensible à la beauté d’Irène qui trouble tous les hommes. Il a été chargé par son père de veiller sur les intérêts de la jeune femme, sa nièce donc, qui avait su conquérir l’affection du vieil homme. Jolyon la voit régulièrement et son cœur ne résiste pas longtemps : « Lorsqu’il arriva au musée, elle était debout devant La Vierge aux rochers, gracieuse, absorbée, souriante et insensible au monde extérieur. « Faut-il donc que je renonce à voir cela ? se dit-il. Ce n’est pas naturel, aussi longtemps qu’elle me permettra de la voir. » Sans qu’elle l’eût remarqué, il resta à l’observer gravant dans son souvenir l’image de sa silhouette, enviant le tableau sur lequel reposait aussi longuement son regard attentif. »
Quand Soames va prendre la décision de reconquérir Irène, les évènements vont s’accélérer.
L’amour va également faire une entrée fracassante chez Holly, la petite dernière de Soames. La jeune fille rencontre son cousin Val, et la pénible visite familiale devient un enchantement pour ce dernier. L’idyle naissante voit se dresser Jolly, frère d’Holly qui ne supporte pas son cousin Val. Un défi réciproque irrationnel va les conduire à s’engager en Afrique du Sud contre les Boers.
Ce deuxième tome est tout aussi réussi que le premier, dont la lecture préalable est indispensable. Cette histoire familiale si anglaise se lit avec bonheur. Le style est parfait et cette plongée dans l’Angleterre du XXème siècle naissant très prenante. Le jury du Nobel a eu la main heureuse (c’est loin d’être toujours le cas) et Galsworthy mérite bien sa place parmi les grands écrivains anglais.
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