Baudouin IV fut roi de Jérusalem de 1174 à 1185. Il est plus connu sous son terrible surnom, le Roi lépreux. Atteint très tôt de cette maladie alors incurable, son règne fut une lumière mais aussi un calvaire alors que toutes les qualités du cœur et de l’esprit semblaient réunies en lui.
C’est son histoire romancée mais historiquement fidèle que nous raconte Laurence Walbrou-Mercier dans ce court et passionnant ouvrage.
Tant qu’il régna, le petit royaume latin résista aux coups furieux de Saladin. Il le vainquit à plusieurs reprises malgré une disproportion des forces considérable notamment à la fameuse bataille de Mongisard. Ce fut la plus grande victoire de l’histoire des croisades où l’habileté et le courage de Baudouin firent merveille. La charge héroïque des Francs à laquelle Saladin ne s’attendait pas sauva Jérusalem pour dix ans.
Baudouin fut un grand roi. Très pieux, il était aussi d’une force de caractère peu commune. Son sens de l’Etat s’exerçait dans tous les domaines : il maîtrisait aussi bien les questions juridiques et financières que militaires. Nul doute que s’il n’était pas mort à 24 ans, le destin du royaume latin de Jérusalem eût été bien différent.
Le lecteur croise autour de Baudouin, les meilleurs hommes comme l’Evêque Guillaume de Tyr, le vieux chevalier Onfroi de Toron ou les fidèles Balian d’Ibelin, Baudoin de Ramla, Raymond de Tripoli. Le pire aussi avec Guy de Lusignan, Agnès de Courtenay, pourtant mère du roi ou ce fou furieux de Renaud de Chatillon, d’un courage et d’un aveuglement rares à ce niveau.
Jérusalem ne résista pas longtemps à la mort de Baudouin IV, comme si la grâce avait disparu avec lui.
Il existe peu de romans historiques de qualité sur les croisades, la plupart caricaturant cette grande aventure humaine et chrétienne. Sans être un chef d’œuvre littéraire, le récit se lit fort agréablement. L’auteur a puisé ses sources chez les meilleurs historiens : Pierre Aubé, Dominique Paladilhe et surtout René Grousset dont les trois volumes parus en 1935 n’ont jamais été égalés. C’est avec lui que l’on peut conclure cette belle et tragique histoire : « Stoïque et douloureuse figure, la plus noble peut-être de l’histoire des Croisades, figure où l’héroïsme, sous les pustules et les écailles qui la couvrent, confine à la sainteté, pure effigie du roi français que je voudrais avoir tiré d’un injuste oubli pour la placer à côté de celle de Louis IX. »
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Les Livres d'Antoine 
Peut-être pas un chef d’œuvre, mais ce livre est bien meilleur que le film « Kingdom of heaven » qui traite du même sujet.
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Certes. Les clichés anticroisades abondent avec de très nombreuses erreurs historiques. Son seul intérêt réside dans le bel hommage rendu à Baudouin IV et c’est à ma connaissance le seul film où il apparaît.
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Il faut citer aussi le livre de Elizabeth Grouset-Pavan » le mystère des rois de Jérusalem « .
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