l homme qui plantait des arbres - grandAu début du siècle dernier, un jeune homme marche « sur des hauteurs absolument inconnues des touristes, dans cette très vieille région des Alpes qui pénètrent en Provence. » Le paysage est désolé, sans arbres et sans habitants. L’homme n’a plus d’eau et croit trouver son salut à la vue de quelques maisons. Mais elles sont abandonnées depuis longtemps, et la fontaine est à sec.

Après des heures de marche, il tombe enfin sur un berger qui le désaltère et le reçoit dans sa bergerie. La soupe est mangée en silence, puis le berger entame une étrange besogne : il dépose des glands sur la table et les trie soigneusement. Il sélectionne ainsi les cent plus beaux et va se coucher.

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Le lendemain, le berger silencieux emmène le promeneur et met en terre ses glands. Pressé de questions, il s’explique. Après la mort de sa femme et de son fils unique, « il s’était retiré dans la solitude où il prenait plaisir à vivre lentement. Il avait jugé que ce pays mourait par manque d’arbres. Il ajouta que, n’ayant pas d’occupation très importante, il avait résolu de remédier à cet état de chose.»

Le jeune homme doit rentrer puis est mobilisé pour la guerre de 14. A son retour, il repense à cet homme qui plantait des arbres et part à sa recherche.

Giono a écrit là une délicieuse petite nouvelle. Le style est sobre, l’histoire simple et profonde. L’amour de la nature et la bonté des âmes pures nous accompagnent, comme souvent chez ce grand écrivain.

« La société de cet homme donnait la paix », écrit-il en parlant du berger. Les histoires de Giono aussi.

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