Résultat de recherche d'images pour "Tu récolteras la tempête"Georges Lastin est médecin. Pour des raisons inconnues, il a quitté la France et s’est installé en 1945 en Indochine, dans une toute petite ville du Laos. Il y vit depuis trois ans, et soigne les populations locales, bien compartimentées.

Il y a des Français bien sûr, une soixantaine, « sans compter les militaires », des Laotiens, des Annamites, des Chinois. Les Français sont les maîtres mais le Viet-Minh n’est pas loin et enlève même l’un d’eux. L’inquiétude monte.

Ces coloniaux n’ont pas la vie facile ; mal payés dans un climat étouffant, beaucoup sombrent dans l’alcool ou l’opium. Quelques uns sont mariés à des compatriotes mais la plupart sont venus seuls de France. Alors bien sûr ils succombent vite aux avances expertes des Laotiennes pour qui vivre avec un blanc, même vieux et alcoolique, est une ascension.

La vie s’écoule, rythmée par la chaleur écrasante, les pluies, les crues du Mekong et le trafic d’opium qu’un malheureux douanier est censé juguler.

Résultat de recherche d'images pour "Tu récolteras la tempête"Lastin vit tout cela avec une aisance apparente, teinté d’un cynisme ombrageux, sans doute issu de son passé.

Avec « Tu récolteras la tempête », Jean Hougron a signé son premier livre, après plusieurs années passées en Indochine à la recherche de l’aventure. Il ouvrait ainsi son cycle de « La nuit indochinoise », grande saga exotique qui fit rêver toute une génération de lecteurs.

D’un style simple et alerte, il nous conte les joies et les misères de ces Français du bout du monde qui n’existeront plus.

Un beau roman colonial.

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