Le tome1 du Secret du Royaume, sous-titré Myrina, contait les aventures de Marcus, citoyen romain en quête de la vérité sur Jésus le Nazaréen.
Le tome 2 est une longue confession du fils de Marcus, Minutus. Dans un journal qu’il écrit à son fils Clément, il raconte sa vie. Elle ne fut guère reluisante, mais si riche en évènements.
De son enfance à Antioche jusqu’au retour à Rome sur décision de son père, Minutus vit dans l’insouciance. Il ignore les idées chrétiennes de Marcus, étrangement absent et mélancolique, miné par le veuvage. Pour s’aguerrir, il part en Bretagne (l’Angleterre actuelle) rejoindre les légions romaines et fera la connaissance du futur empereur Vespasien, le dixième des douze Césars.
Sa carrière le conduira ensuite à Corinthe, à Athènes puis à Rome pour ne plus la quitter. Il brasse des affaires, multiplie les amours définitifs et devient ami de Néron, qu’il servira avec zèle, puis avec dégoût, surtout après les grandes persécutions contre les chrétiens.
Lui-même méprise cette nouvelle secte juive, mais il est fasciné par ses rencontres avec Paul et Pierre (appelé Céphas selon la tradition araméenne), qui prêchent inlassablement tout en se disputant sur le chemin à suivre. Jusqu’au bout, ou presque, il sert néanmoins Néron tout en participant aux multiples et sordides complots qui entourent le pouvoir.
Ce tome 2 n’a pas, il faut bien le dire, le souffle du premier. Le lecteur suit la vie de Minutus sans ennui mais sans passion. Bien sûr, le talent de Waltari fait qu’il y a encore de vraies fulgurances, notamment l’incendie de Rome, superbement raconté, ou la mort de Marcus. Mais l’ouvrage souffre d’un défaut majeur : aucun personnage important n’est attachant, à commencer par Minutus lui-même. On regrette le Marcus du tome 1.
Malgré tout, cela reste un document fort intéressant sur la Rome impériale, sa cruauté parfois déconcertante, mais aussi son organisation sans faille.
Mais Waltari nous avait habitués à mieux.
Ce tome 2 du Secret du Royaume est sous-titré Minutus. Il a été également réédité sous le titre Rome.