Résultat de recherche d'images pour Au premier abord, David Golder n’est guère sympathique. Cet homme d’affaires parti de rien a fait fortune dans le pétrole. Il est impitoyable et n’aime personne : ni son associé (une belle fripouille il est vrai) qui se suicide après que Golder lui ait refusé son aide, ni sa femme qui le lui rend bien, ni les amis de sa femme, parasites décadents et cyniques.

Seule sa jolie fille, Joy, recueille toute son affection. Mais personne n’a pensé à l’élever et, à 18 ans, sa vie n’est qu’argent et débauche.

Pour oublier cette existence familiale et amicale ratée, Golder ne pense qu’aux affaires. Pas seulement pour l’argent d’ailleurs : c’est une sorte de sport, de drogue même. Il subit cela avec fatalisme, considérant que la fonction du juif sur terre est de brasser des affaires.

Résultat de recherche d'images pour Mais le cœur faiblit et la mort ne semble plus très loin. Golder en devient obsédé. Il devrait s’arrêter, mais pour quoi faire ? Alors une dernière négociation, avec les Soviets, dans le Caucase de sa jeunesse…

Le talent d’Irène Némirovsky est éclatant dans ces atmosphères familiales sombres où l’amour est absent. Comme souvent, les mères ont le cœur sec (souvenir personnel d’Irène) et les pères sont méprisés. Et contre toute attente, nous finissons par éprouver une certaine tendresse pour cet homme riche et malheureux, passé à côté de l’essentiel.

Ce petit roman a révélé Némirovsky et peut être l’occasion de découvrir une œuvre littéraire remarquable et qui n’a pas pris une ride.

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