Le Docteur Horace Bianchon, un des personnages qui apparaît le plus dans la Comédie humaine, (vingt-quatre fois pour être précis), entreprend de conter à un dîner l’histoire de La Grande Bretèche.
C’est une histoire terrible.
Dans le Vendômois, sur les bords du Loir, Bianchon se promène volontiers près d’une jolie propriété désertée et délabrée. Il passe des heures mélancoliques dans le parc dont on devine qu’il fut magnifique, mais il est retourné à l’état sauvage.
Bianchon est intrigué par l’atmosphère tragique qu’il ressent dans cet univers dévasté : « Quel feu tombé du ciel est passé par là ? Quel tribunal a ordonné de semer du sel sur ce logis ? Y a-t-on insulté Dieu ? Y a-t-on trahi la France ? ».
Le notaire vient à l’auberge rendre visite à Bianchon et lui apprend que le Comte et la Comtesse de Merret ont vécu là, et qu’une tragédie s’y est déroulée. Deux autres personnages vont compléter l’incroyable histoire que Balzac conclut ainsi : « Après ce récit toutes les femmes se levèrent de table, et le charme sous lequel Bianchon les avait tenues fut dissipé par ce mouvement. Néanmoins, quelques unes d’entre elles avaient eu quasiment froid en entendant le dernier mot ».
La Grande Bretèche est une nouvelle qui a été éditée dans plusieurs ouvrages différents de la Comédie humaine pour finalement se fixer dans « Autre étude de femme ». On peut aussi la trouver à part tant ce récit a marqué les lecteurs de Balzac.
Il y déploie toutes les facettes de son génie littéraire et, en moins de trente pages, nous livre une histoire d’une force peu commune.
Horrible et jubilatoire !
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