Résultat de recherche d'images pour Musa Dagh, signifie la Montagne de Moïse. C’est là que pendant quarante jours quelques milliers d’Arméniens se sont réfugiés et ont résisté contre les assauts des Turcs qui, sur tout le reste de l’Empire ottoman, exterminent le peuple arménien.

Nous sommes donc en 1915. Les Jeunes Turcs ont décidé de purger leur sol de ces chrétiens, les premiers au monde, si entreprenants et si travailleurs.

Alors les soldats turcs vont de village en village et, en quelques heures, emmènent la population sur les routes où les faibles seront abattus et les femmes violées. Ceux qui arrivent au bout du voyage mourront de faim dans les camps autour de Deir ez-Zor, la ville du « tombeau des Arméniens ».

Mais à Yoghonoluk, près d’Antioche, il y a Gabriel  Bagradian. Il arrive de Paris, avec sa femme française et leur fils, pour prendre possession du riche domaine familial dont il vient d’hériter.

Résultat de recherche d'images pour Il comprend ce qui va se passer et refuse d’aller à l’abattoir : mourir oui, mais en se battant ! Avec l’aide du Patriarche Ter Haigasoun, Gabriel va organiser la résistance. Il sait où  aller car il a passé son enfance au pied de ce massif montagneux dont l’accès difficile permettra d’organiser un camp retranché.

Les Arméniens partent avec des armes et des provisions, et s’organisent :  » On peut constater, et non sans émotion, que cette minuscule humanité de 5000 âmes refaisait en un clin d’oeil la longue route de la civilisation. Ni la mort, de tous côtés inévitable, ni le plus complet dénuement n’arrivaient à éteindre en eux les besoins plus relevés, le désir de religion, d’ordre, de raison, d’élévation spirituelle. »

Et pendant quarante jours ils vont se battre…

Issu de la bourgeoisie juive allemande de Prague, Franz Werfel s’est très tôt converti au catholicisme. Sensibilisé au génocide arménien après un séjour en Syrie, il décide de lui consacrer un livre. Et quel livre…

Au cours de 900 pages d’une écriture dense et superbe, Werfel nous offre une fresque magnifique, la plus belle écrite sur ce drame que les Turcs nient toujours.

Vous n’oublierez jamais Les 40 jours du Musa Dagh.

Résultat de recherche d'images pour "franz werfel"