Résultat de recherche d'images pour "rue des boutiques obscures"Guy Roland a perdu la mémoire. Il ne sait ni quand ni comment bien sûr et il cherche son passé avec obstination. Il a consulté un détective qui l’a finalement embauché comme enquêteur. Il va ainsi pouvoir utiliser ses compétences pour son propre compte.

Un homme se manifeste et dit l’avoir croisé dans le passé avec un nommé Stoppia, un Russe. C’est une piste, la première. Alors commence la reconstitution du puzzle avec des pièces qui s’emboîtent et d’autres non.

Résultat de recherche d'images pour "rue des boutiques obscures"Des bribes lui reviennent en mémoire : un immeuble qu’il connaît, une allée de platanes dans une rue déjà empruntée, un sentiment d’angoisse en regardant la rue depuis une fenêtre : le danger était là. Ou sa première rencontre avec une femme : « Elle marchait vers nous et tout de suite son visage m’a frappé. Un visage d’asiatique bien qu’elle fût presque blonde. Des yeux très clairs et bridés. Des pommettes hautes. Nous sommes restés l’un en face de l’autre. Elle a souri. Elle avait des yeux pâles traversés de temps en temps par quelque chose de vert. »

Modiano a un remarquable sens de l’atmosphère et nous offre une très jolie musique des mots. D’une écriture courte et simple, il nous fait entrer dans son univers, parisien comme souvent. C’est un amoureux de la capitale et nous parcourons ses rues, toujours nommées d’ailleurs. Une caractéristique de ses romans.

Il fait souvent nuit, il pleut aussi, mais ce n’est pas triste. Mélancolique plutôt, comme ses personnages. Le lecteur ne s’ennuie jamais. Il est parfois déconcerté par certains faits laissés dans l’ombre. Mais cela participe au charme des romans de Modiano, tout en nuances où tout n’a pas besoin d’être explicité.

Le Goncourt a récompensé ce roman et le prix Nobel de littérature a couronné l’ensemble de cette oeuvre singulière et talentueuse.

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