Bien sûr, il faut avoir vu le film, admiré le talent de Visconti, l’élégance fière de Burt Lancaster et le charme de l’un des plus beaux couples de l’histoire du cinéma, Tancrède (Alain Delon) et Angélique (Claudia Cardinale).
Bien sûr, la scène du bal, tourné dans un Palais de Palerme que l’on peut encore visiter, est éblouissante.
Mais le livre est vraiment d’un autre ordre : les réflexions du Prince (le guépard), sa force et ses doutes sont l’objet de brillants développements qu’un film ne saurait tout à fait rendre.
Tout est profond et subtil dans ce livre. Son monde disparaît, le Prince le comprend et va accompagner ce mouvement pour en limiter les dégâts. « Il faut que tout change pour que rien ne change. »
Il n’est pas toujours compris d’ailleurs, notamment par les modestes paysans de son fief de Donnafugata : « Il ajouta, tourné vers le reste de l’assemblée : « Après le repas, nous serons heureux de recevoir tous nos amis ». Donnafugata commenta longuement ces dernières paroles. Le Prince avait trouvé Donnafugata semblable à elle-même; Donnafugata jugea que le Prince avait bien changé : jamais auparavant il n’aurait parlé de façon aussi cordiale. De ce jour commença, invisible, le déclin de son prestige. »
L’auteur, aristocrate sicilien lui-même, nous fait comprendre ce monde et cette si belle Sicile. Vous ne regretterez pas ce voyage.
Disponible en poche dans la collection Points.
l’un des grand chef d’oeuvre du XXéme siècle et l’un des plus beau roman de la littérature Italienne. Un livre à nul autre pareil sur l’inexorable passage du temps, d’une profondeur et d’une densité rare.. et en prime une belle histoire d’amour. Un grand, un très grand roman.
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