Le buisson ardent est la suite de Les Orchidées blanches. Nous avions laissé Paul en pleine incertitude sentimentale et surtout religieuse.
Ce second volume est celui de la conversion de Paul qui semble franchir les obstacles avec facilité. Il ne doute plus que Dieu l’attend et est pleinement convaincu que cette rencontre ne peut se faire que dans le cadre de l’Eglise catholique. Il réfléchit, raisonne juste, s’oblige à une vie simple et laborieuse
Il se marie avec une fraîche jeune fille qu’il sauve d’un accident. Des enfants naissent, Paul rejoint officiellement l’Eglise et puis tout semble se dérégler.
Ses affaires professionnelles, sa vie conjugale ne sont finalement pas des réussites, hormis les enfants qui marchent sur les traces de leur père(le portrait de la jeune Synne est lumineux).
Le doute vient, les tentations aussi.
Le buisson ardent est un roman très réussi, plus encore que Les Orchidées blanches car le héros s’accomplit malgré les embûches et même les drames. On retrouve de très belles pensées auxquelles Sigrid Undset nous avait déjà habitués. Ainsi Paul s’efforce de ne jamais mépriser personne, même les plus frivoles, car en elle « il y avait une âme qui vivrait quand toutes les étoiles seraient éteintes ». Ou ce très beau propos sur Saint Thomas More : « Paul n’admirait le chancelier que parce que ses lectures l’avaient renseigné sur lui et ses faits et gestes. Mais l’essentiel, chez Thomas More, était qu’il avait posé sa tête sur le billot pour l’amour de sa foi. Il importait peu à côté de cela qu’il eût été en son temps un des hommes les plus intelligents d’Europe. » L’Angleterre catholique a beaucoup intéressé Sigrid Undset qui connut Hilaire Belloc et surtout Chesterton qu’elle admirait beaucoup.
Non réédité à ce jour Le buisson ardent se trouve sur les sites de ventes d’occasion.
Un grand roman catholique



Merci cher Monsieur pour l’éclairage sur ce roman dont la lecture, malgré les pépites qui le parsèment, m’avait désorientée. J’en avais vu essentiellement les figures de femmes, Bjorg et Lucy, toutes deux personnages étranges et très peu attachantes. En fait, la figure de l’enfant, la lumineuse petite Synne, efface les fautes des adultes et l’ascension continue de Paul est vraiment la colonne vertébrale du livre.
Merci de mettre en valeur les oeuvres de Sigrid Undset. A quand son Christine lavransdatter ?
Bon et saint Noël à vous.
Yvette Belin
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