Peu avant la Première guerre mondiale, à Londres, une exposition attire les amateurs d’art. Hyacinth tend l’invitation à son mari, Basil, qui ne souhaite pas s’y rendre. Elle prétend alors ne pas vouloir y aller non plus ce qui n’est pas exact car elle compte bien y retrouver Michael avec qui elle a une liaison.

Un portrait fait l’admiration de la foule, celui de Daphne Adeane, très belle jeune femme morte quelques années auparavant. Plusieurs visiteurs l’ont connue et les commentaires vont bon train sur cette femme inoubliable.

Les amants admirent également le tableau et rencontrent de nombreux amis. Deux évènements vont alors bouleverser leurs vies : quelqu’un dit à Hyacinth « Voici votre mari qui vous cherche. Hyacinth se retourna et aperçut Basil. Il vint à eux, un tranquille sourire aux lèvres. »

Dans le même temps, on présente à Michael la jeune Fanny. Il est frappé par « un rayonnement extraordinaire, qu’il ne put définir sur le moment, et qu’il ne perçut peut-être qu’à demi. »

En un petit chapitre, Maurice Baring, a posé un décor qui va engendrer un très beau roman. Les variations de l’amour en sont le cœur avec de belles analyses psychologiques. Mais le plus intéressant est la profondeur qui, petit à petit, enveloppe l’histoire. L’élégant vaudeville cède la place à la tragédie humaine et à une quête spirituelle inattendue. Le style est simple et élégant, à l’image de l’auteur qui mériterait d’être sorti de l’oubli.

Voilà de la belle littérature rehaussée encore par un dénouement surprenant, d’une grande intensité.