En 1757, la guerre fait rage entre Français et Anglais pour la maîtrise du Québec. Depuis que le Marquis de Montcalm commande les troupes françaises, la situation s’améliore et l’initiative a changé de camp.
Ainsi, vingt-mille français font le siège du fort William-Henry défendu par moins de cinq mille anglais et alliés. Le colonel Monroe défend sa position avec acharnement car il attend des renforts du fort Edouard distant de quelques lieues.
C’est le moment, bien mal à propos et en toute ignorance, que choisissent Cora et Alice Monroe pour rejoindre leur père. Elles sont escortées par le jeune officier Heyward, qui y a un intérêt sentimental très précis, et l’indien Magoua, ex huron rallié aux Anglais.
L’affaire tourne mal, mais les belles anglaises sont sauvées par l’intervention d’un blanc, Œil de Faucon, et de deux Mohicans, Chingachgook et son fils Uncas qui est le dernier des Mohicans.
Dès lors, combats et embuscades se succèdent, auxquels la haine qui opposent les Indiens donne un tour impitoyable dans une nature sauvage où la forêt est encore maîtresse des lieux.
Fenimore Cooper ne traite pas les différents acteurs de son roman très équitablement : les Hurons, alliés des Français, sont d’épouvantables sauvages tandis que les Mohicans sont nobles et fiers. Mais au-delà de son parti pris, l’auteur nous livre une peinture très intéressante du monde indien : sa cruauté, sa bravoure mais aussi son calme et son infini patience même lorsqu’il s’agit d’écouter un discours verbeux. Cooper connaît ce monde qui n’avait pas encore disparu lorsqu’il écrivit ses romans avec le succès que l’on sait.
Ceux qui ont vu le beau film de Michael Mann ne doivent pas croire qu’ils connaissent toute l’histoire. Comme souvent, le cinéma a pioché ce que bon lui semblait et changé bien des scènes ainsi que la psychologie de plusieurs personnages. Sans parler des histoires sentimentales où les protagonistes ne sont pas ceux du livre, ce qui n’est tout de même pas commun.
Certes, le roman a un peu vieilli, mais il y en a si peu de réussi sur cette période qu’il ne faut pas hésiter à faire cette promenade dépaysante entre Hurons et Mohicans.
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