Résultat de recherche d'images pour "mort en fraude"Paul Horcier embarque pour l’Indochine. Une place l’attend là-bas dans une entreprise de négoce. Mais sa sœur le convainc d’accepter, contre une belle somme qu’elle va toucher, de transporter un paquet contenant des dollars. Le trafic de devises est en vogue en Indochine ; très dangereux aussi : il s’agit d’être « régulier », sinon on le paye de sa vie.

Justement, pendant la traversée, le paquet disparaît. Les ennuis commencent très vite et le malheureux Horcier se retrouve à Saïgon, traqué par des tueurs. Il se réfugie une nuit, après une course folle à travers le dédale du quartier chinois, dans la chambre d’une Vietnamienne.

Il a de l’argent sur lui, une avance de son entreprise pour ses premiers frais. Pour la jeune femme, c’est une très grosse somme et Horcier doit fuir Saïgon à tout prix.

L’accord se fait car tout s’achète en Indochine, comme le fait remarquer Jean Hougron. Elle va l’emmener dans la plaine des Joncs, jusqu’à son village natal, à plusieurs jours de marche. L’affaire est périlleuse : c’est une zone interdite par l’armée française car le Vietminh y pullule. Horcier n’a pas le choix : c’est ça ou la mort certaine à Saïgon. Personne n’ira le chercher dans ce village inconnu.

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Ce quatrième volet du cycle indochinois de Jean Hougron est un des meilleurs. La vie d’Horcier au milieu de ces paysans misérables décimés par la maladie et la faim (le Vietminh prend tout) est décrite avec le réalisme et le talent que l’on reconnaît bien chez l’auteur. Le fugitif va s’y révéler et secouer cette apathie indochinoise qui l’exaspère tant et qu’Hougron dépeint si bien. Ce n’est pas pour rien qu’Albert Spaggiari, braqueur de banque et ancien parachutiste au 3è BPC, a écrit : « Hougron, le seul écrivain qui n’ai pas écrit que des conneries sur l’Indochine. »Le lecteur pardonnera la rudesse du propos mais il n’est pas sans valeur.

Une belle aventure coloniale.