Résultat de recherche d'images pour Pons de Montaure est un homme heureux. Il aime son château et ses vassaux, chérit sa femme et éprouve une passion pour sa fille, la belle Jordane. Insouciant, il chasse et mène une vie joyeuse de plein air pendant que sa femme écoute la parole des hommes de Dieu. Ils ne sont pas tout à fait comme les autres : on les appelle des Parfaits, ce sont les prêtres cathares.

« Ces êtres tristes, aux doctrines venues du fond de l’Inde et de la Bulgarie », avaient provoqué la croisade de Simon de Montfort. Les croisés du nord étaient repartis, victorieux, mais sans avoir pris Montségur, la glorieuse citadelle cathare.

La femme de Pons adhère de toute son âme à cette étrange doctrine : elle quitte son mari car le mariage est une corruption, et emmène sa fille de 12 ans vivre avec les Parfaits.

Fou de douleur, Pons rejoint la nouvelle croisade du roi Louis VIII, lancée pour extirper l’hérésie. Il récupère sa fille et la marie à un gentil chevalier. Au matin de la nuit de noces, l’épousée a disparu et le chevalier gît, poignardé. Sans doute un crime des cathares.

L’auteur nous entraîne alors vers le destin de Jordane, cette femme secrète et si belle. Elle réapparaît après la nuit tragique où elle passe pour une victime. Un des héros de la croisade, Gautier des Ormes, tombe amoureux de la jeune femme. Une belle histoire commence mais l’insurrection cathare s’étend et chacun devra choisir : prendre ou défendre Montségur.

Château de Lagarde, donné par Simon de Monfort à la famille de Lévis-Mirepoix

Le Duc de Lévis Mirepoix, qui fut membre de l’Académie française, connait bien son sujet. Un des héros du livre est d’ailleurs son ancêtre direct, seigneur du fief de Mirepoix. L’action y est permanente, ponctuée de beaux dialogues : ainsi le Comte de Foix à qui les insurgés demandent d’être leur chef temporel : «  Supposons que j’accepte. Je connais quelque peu votre doctrine. Quand j’aurais aidé à son triomphe, il n’y aura pas de place, pour le chef héréditaire que je suis, dans une organisation qui nie la famille et répudie toute postérité. Peut-être serais-je grand ? Mais ma race ? Vous m’offrez pour elle un éblouissant suicide. »

Spécialiste du Moyen-Age, le Duc rétablit quelques vérités : « Nulle politique ne fut plus lente et plus réfléchie que celle du Moyen-Age, qu’on a cru, bien à tort, uniquement absorbé par la force brutale. »

Lisez ce roman épique si bien écrit.

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