En juin 1808, au cœur de l’Andalousie, les troupes napoléoniennes marchent vers Cordoue. Parmi elles, un peloton de Basques, commandés par le Lieutenant de Saint-Armou, un sabreur haut en couleurs. Elevé par une nourrice espagnole, il se sent presque chez lui en Espagne et il est bien le seul.
Car ce qui devait être une promenade militaire se gâte. Des troubles ont eu lieu le mois précédent à Madrid : des officiers français ont été assassinés et la répression fut terrible. Depuis, l’inquiétude règne et l’hostilité populaire du début devient de la haine contre ces révolutionnaires qui ne respectent rien.
Le pillage de Cordoue scelle le sort de la guerre qui devient impitoyable. Saint-Armou protège une andalouse contre des soldats français et se lie d’amitié avec un aristocrate espagnol. Mais le sac de Cordoue a déclenché la levée en masse de toute la région et les amis seront bientôt face à face.
Les affaires tournent mal pour les envahisseurs, mal commandés par un Général Dupont indécis, qui finira par capituler à Bailen.
Cet épisode militaire peu glorieux est l’occasion pour Joseph Peyré de nous offrir un nouveau roman historique, qui fut son genre de prédilection. Il aimait l’Espagne, la tauromachie et l’histoire. Sa plume est alerte et le lecteur se détend volontiers en suivant les aventures de Saint-Armou, bel homme courageux et galant, qui nous fait vivre cette guerre si cruelle.
On ne réédite plus beaucoup Joseph Peyré, et c’est bien dommage. Il faut chercher d’occasion Les Lanciers de Jerez.