Alexandre Najjar est Libanais. Il avait huit ans quand la guerre civile a éclaté en 1975, et vingt-trois ans lorsqu’elle s’est arrêtée.
Dans ce court récit, par petits chapitres, il nous raconte quelques épisodes marquants de ces quinze années.
L’émotion est là, la tragédie aussi. Mais l’humour pointe toujours, même lorsqu’il raconte comment il a pris une balle dans la poitrine et doit vivre avec pour toujours. Cela pose parfois des problèmes dans les aéroports…
Ou quand il apprend qu’une bombe a explosé au supermarché faisant des dizaines de morts. Sa mère y était. Il la cherche puis revient à la maison sans certitudes et angoissé ; elle l’attend sur le pas de la porte l’admonestant pour son retard.
Le petit libanais a appris à vivre avec la peur et la mort. Il connaissait tous les calibres des obus. Mais de « cet insoutenable cauchemar », il a « tiré une école de vie ». Contrairement à beaucoup de ses amis, il a refusé l’exil : « Je suis de ceux qui croient qu’on doit assumer son destin dans le pays où on est né. »
Ecrit de façon toute simple, ce beau témoignage nous fait bien comprendre ce que fut la souffrance de ce pays qui nous est si cher.
Richard Millet, l’ancien combattant chrétien, nous livre de surcroît une jolie préface avec le talent qu’on lui connaît.
j’ai lu Kadicha du même auteur, pas convaincu, deux histoires s’emmêlent
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