La Splendeur des Amberson appartient à cette cohorte de romans, non pas oubliés (grâce notamment au beau film d’Orson Welles), mais négligés à tort.
Le major Amberson a édifié sa fortune au lendemain de la Guerre de Sécession. Le lecteur ne sait pas comment mais peu importe car le sujet n’est pas l’ascension mais la chute.
Isabel est la ravissante fille du major. Elle rate son mariage et a un fils unique sur qui elle reporte tout son amour, avec excès, et rate donc également son éducation. L’opulence oisive n’arrange rien bien sûr.
C’est ce fils unique qui est le personnage central de l’histoire. Tout en se rendant odieux à tout le monde dans cette petite ville où « à cette époque, toutes les femmes vêtues de velours ou de soie connaissaient toutes les autres femmes vêtues de velours ou de soie », il tombe amoureux d’une délicieuse jeune fille, Lucy.
Elle aussi semble amoureuse et pourtant prend ses distances. Le jeune George ne comprend pas pourquoi, le lecteur non plus dans un premier temps.
Le père de Lucy quant à lui fut autrefois un soupirant d’Isabel et la passion semble toujours là. Autour d’elle, le drame va se nouer sur fonds de revers de fortune.
Cette histoire d’amour est parfaitement racontée. La beauté d’Isabel, la subtilité de Lucy et l’égoïsme de George sont les ingrédients qui contribuent à la force de cette histoire.
La peinture de la société américaine de la fin du XIXè, où les fortunes se font et se défont si vite, est également très réussie et tout cela fait un excellent roman.
Disponible chez Phebus
On est accroché dès les premières pages : finesse psychologique, personnages sympathiques, époque bien décrite. Un très bon roman.
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