En Afghanistan, les hommes aiment organiser des jeux et parier. Dans la plupart des régions ce sont des combats d’animaux, chameaux ou béliers notamment. Dans le nord, c’est le bouzkachi qui déchaîne les passions. Ce jeu, moins cruel que les autres, se passe à cheval où plusieurs équipes s’affrontent pour mettre dans un cercle la dépouille de bélier que chaque cavalier convoite. Le terrain circonscrit est immense, la partie dure des heures. La victoire demande force, adresse et une maîtrise hors pair de son étalon. Celui qui brille dans cette épreuve devient une légende.

 C’est le cas du vieux Toursène qui règne maintenant sur les écuries d’Osman bey, le riche propriétaire d’étalons exceptionnels. Le fils de Toursène, Ouroz, est son digne successeur et a déjà de nombreuses victoires à son actif.

 Une rumeur enfle et devient réalité : sur décision du roi, un bouzkachi sera organisé à Kaboul en sa présence. C’est l’effervescence et Ouroz se prépare pour l’épreuve la plus importante de sa vie. Il a confiance : Jehol, son cheval, est lui aussi une légende. La victoire ne peut lui échapper.

 Avec Les Cavaliers, Joseph Kessel a signé un roman magnifique aux rebondissements brillamment mis en scène. La longue errance d’Ouroz à travers le pays permet la description de paysages, de personnages ou de tribus entières. L’auteur excelle dans cet exercice et certaines scènes sont réellement flamboyantes.

 Le sujet ne doit pas rebuter ceux que le cheval, les jeux ou l’Afghanistan intéressent peu. Ils seront pris par cette histoire hors norme que Kessel conte avec un panache qu’il faut saluer.

Joseph Kessel.
Photo Izis

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