Le lion d’Alexandrie, c’est l’évangéliste Saint Marc. Après quelques pages sur son enfance, le lecteur aborde le chapitre trois, intitulé « la blessure » qui se réduit à un court extrait de l’évangile relatant l’arrestation du Christ et se termine ainsi : « Alors, l’abandonnant, ils s’enfuirent tous. Un certain jeune homme le suivait, n’ayant qu’un drap de lin sur sa nudité. Et on le saisit ; mais lui, lâchant le drap, s’enfuit nu. »
Selon la tradition de l’Eglise, ce jeune homme, c’est Saint Marc. C’est d’ailleurs le seul Evangile où cet épisode est relaté. Sa fuite, c’est la blessure dont il ne se remettra qu’au contact de Saint Pierre et surtout par le lent et difficile travail de la rédaction de l’Evangile. Mais avant d’en arriver là, l’auteur, prêtre spécialiste de la bible, nous emmène avec Saint Marc à Alexandrie, Ephèse, Jérusalem, Antioche, c’est-à-dire au cœur de la chrétienté naissante. Les apôtres sont infatigables et rien ne les arrête. On sent bien que lorsque l’épreuve viendra, personne ne s’enfuira cette fois. Saint Marc assiste à la célèbre controverse qui a opposé Saint Pierre et Saint Paul et penche nettement pour ce dernier. Mais il a une relation affective très forte avec Saint Pierre, qui l’a baptisé, et l’aidera à concevoir et rédiger le récit de la vie du Christ.
Sans être un chef d’œuvre littéraire, ce roman historique, très fidèle, se lit avec plaisir. On apprend beaucoup et l’on se dit qu’il est temps de lire ou relire Les Actes des Apôtres, principale source de l’auteur.
Une belle immersion dans la vie des apôtres et des premiers fidèles qui ont bâti l’Eglise.
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