Armand de La Belinaye, Marquis de La Rouërie, est un enfant agité qui, dès l’âge de douze ans, traîne nuit et jour dans les forêts bretonnes. Il commande une petite troupe de paysans avec qui il fait la chasse aux brigands, surtout s’ils sont Anglais. Mais ce n’est pas le comportement normal d’un chef de famille, porteur d’un nom illustre. Son père est mort et sa mère se désespère : que faire d’un enfant qui ne pense qu’à se battre ?

Un officier bien sûr ! Armand grandit, va à Paris et entre dans un régiment royal. Mais il s’ennuie, puisqu’il n’y a pas de bataille, et se perd dans les vices de la capitale. La guerre en Amérique sera son dérivatif. Il part « défendre la liberté », mais surtout combattre les Anglais, bien résolu à se couvrir de gloire. Son mauvais caractère et son héroïsme seront connus de tous.
Il rentre général, défend les libertés bretonnes puis la religion face à la Révolution déchaînée. Il y trouvera son destin.
Sans être un chef d’œuvre, ce roman historique se lit agréablement. Il est à ma connaissance, le premier consacré à celui qui fut, en quelque sorte, le premier chouan. La Rouërie est un parfait symbole de cette aristocratie batailleuse, trop galante et acquise aux idées nouvelles, notamment maçonniques. Il éprouve d’ailleurs une admiration bien excessive pour Georges Washington, mais entre « frères » n’est-ce pas…
C’est bien cet état d’esprit trop répandu qui affaiblira la royauté et facilitera la Révolution.
Son caractère anti-religieux scandalisera La Rouërie qui se jettera dans la bataille, rejetant avec mépris toute idée d’émigration. Ce fut un beau rachat et la geste de cet officier peu commun est restée dans les mémoires de la Bretagne catholique.

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