Résultat de recherche d'images pour "La Parure de Guy de Maupassant"« C’était une de ces jolies et charmantes filles, nées, comme par une erreur du destin, dans une famille d’employés. Elle n’avait pas de dot, pas d’espérances, aucun moyen d’être connue, comprise, aimée, épousée par un homme riche et distingué ; et elle se laissa marier par un petit commis du ministère de l’instruction publique. »

En un paragraphe, Maupassant nous brosse le portrait de l’héroïne de cette nouvelle, Madame Loisel. Le lecteur appréciera en passant, la perfection du style et la merveilleuse concision de la phrase.

Un jour, son mari, triomphant, lui apporte une invitation au bal du ministère. Enfin une sortie pour la belle qui s’ennuie ! Il accepte l’achat d’une toilette coûteuse (il a pâli devant le prix, mais c’est un brave homme). Pour les bijoux, elle va chez son amie de pensionnat emprunter une somptueuse rivière de diamants.

Le bal est une réussite. Madame Loisel brille par sa beauté, les hommes l’admirent, le ministre la remarque.

Au petit matin, il faut rentrer. Arrivée chez elle, enlevant son châle, elle voit, avec horreur, qu’elle n’a plus la rivière autour du cou. Les recherches sont vaines, il faut rembourser, et la descente aux enfers commence.

Maupassant a écrit de très beaux romans, en tête desquels on peut placer Bel Ami, mais ses nouvelles sont nettement plus contrastées ; beaucoup sont franchement pénibles, pour ne pas dire sordides. Rien de tout cela dans La Parure, éclatante de talent dans sa brièveté si bien ciselée.

Le lecteur bénéficiera en outre d’une chute qu’il n’oubliera pas.

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