« C’était son métier de préparer les autres à la mort, il fut bouleversé d’être si peu préparé à la sienne. »
Mgr Meredith est un évêque anglais qui a passé sa vie au Vatican. Il n’est pas très âgé lorsqu’on lui annonce un cancer et quelques mois à vivre.
Malgré cette fin proche, ou à cause d’elle, un Cardinal lui confie une mission importante en Calabre : enquêter sur la possible béatification d’un homme, fusillé par les communistes en 1944, et que les habitants révèrent comme un saint. Des miracles auraient eu lieu.
Il sera l’avocat du diable, c’est à dire celui qui tient le rôle du procureur dans la constitution du dossier.
Le malade part, un peu malgré lui, et rencontre les protagonistes de l’affaire encore récente. L’enquête s’annonce difficile : les principaux témoins ne veulent pas parler.
Il semble toutefois que le « saint », Giacomo, soit mort dans des circonstances plus troubles qu’il n’y parait. Certains interlocuteurs de l’évêque semblent même avoir une lourde responsabilité dans la tragédie.
Mais peut-on mentir à un homme qui va mourir ?
Ce roman, qui eut un grand succès à sa sortie, nous restitue fort bien l’atmosphère de cette Calabre pauvre qui a rendu ses habitants durs et obstinés. Le lecteur accompagne Meredith dans ses réflexions, ses angoisses et ses dialogues, souvent riches, parfois ponctués d’un peu de démagogie bien dans l’air de l’époque.
Un roman d’une grande force.
Ce roman est en effet d’une grande force et il mérite d’être lu. D’autant plus qu’on apprend comment se mène un procès de canonisation. Une véritable enquête est menée sur le personnage, ses désirs, ses fautes, ses inspirations, ses contradictions… c’est excellent ! A lire
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